Tuesday, April 5, 2011 0 comments

japon nucléaire jap on nuc léaire

 japon nucléaire jap on nuc léaireSur le site de la centrale de Fukushima Daiichi, sérieusement endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars, la lutte est engagée pour tenter de limiter les rejets d’eau radioactive dans l’océan Pacifique. Une fuite a été repérée près du réacteur n°2 : une faille dans une fosse en béton semblait être la cause des rejets radioactifs en mer. Cependant les tentatives pour combler la faille de 20 cm réalisées depuis vendredi –en déversant du ciment, ainsi qu’un mélange de sciure, de papier et de polymères absorbants- n’ont pas permis de faire chuter les fuites radioactives.

Ce lundi matin l’exploitant de la centrale (TEPCO) a fait savoir que l’origine de la fuite d’eau radioactive était toujours activement recherchée. Un colorant blanc a été versé dans des tranchées et des canalisations, afin de visualiser les chemins empruntés par l’eau radioactive, contaminée au contact des combustibles dégradés des cœurs des réacteurs. Cette expérience a révélé que l’eau n’arrivait pas jusqu’à la fosse incriminée près de l’unité 2. Une autre fuite serait donc à l’origine de la contamination de la mer.

En photos

L’eau fortement radioactive (avec un débit de dose atteignant 1 Sievert par heure) continue à être pompée, afin de rendre accessibles les installations. Le stockage de cette eau contaminée se fait en trois temps : elle est d’abord placée dans les condenseurs des salles de turbines, puis dans deux types de réservoirs différents. A terme des barges arrivant par l’océan devraient permettre d’évacuer cette eau qui devra être retraitée (lire: Que faire de l'eau contaminée?).

Paradoxalement, pour mettre à l'écart l'eau fortement radioactive, TEPCO doit vider des unités de stockages qui sont elles-mêmes pleines d'eau. Il s'agit d'une eau faiblement radioactive, indique l'opérateur, qui a reçu l'autorisation du gouvernement pour vider ces réserves -11.500 tonnes au total- dans la mer. Selon les cacluls de TEPCO, une personne consommant chaque jour pendant un an du poisson et des algues collectés dans la zone où est rejetée cette eau faibelemnt radioactive recevrait une dose efficace cumumlée de 0,6 mSv (la dose maximale admissible par an est fixée à 1 mSv par l'OMS).

Dégager l’eau accumulée à cause de l’arrosage des réacteurs est nécessaire pour poursuivre les travaux de remise en état des circuits de refroidissement des réacteurs. Cela est indispensable pour stabiliser définitivement l’état des réacteurs et cesser les arrosages externes qui entraînent cette accumulation d’eau fortement radioactive. L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a précisé qu'il faudrait des mois avant que les circuits soient rétablis. Quoi qu’il en soit, TEPCO ne peut pas renoncer aux arrosages, le risque de laisser la température monter dans les réacteurs abîmés, en partie fondu, étant beaucoup grand que celui de la contamination du milieu marin.

Par ailleurs, TEPCO a annoncé que les corps de deux ouvriers de Fukushima Daiichi portés disparus depuis le 11 mars avaient été retrouvés dans le sous-sol d’un bâtiment de l’unité 4. Ils étaient âgés de 21 et 24 ans.

01/04/2011
A la centrale de Fukushima-Daiichi, les opérations d’urgence se poursuivent pour continuer à refroidir les réacteurs 1,2 et 3 et la piscine de stockage du combustible usagé du réacteur 4. De l’eau douce est fournie par un navire américain venu en renfort, afin de remplacer l’eau de mer qui pourrait à terme former des bouchons par cristallisation. D’un autre côté, il faut pomper l’eau radioactive qui a inondé les salles des turbines et qui se retrouve aussi dans des tranchées souterraines. Pour éviter que cette eau finisse dans la mer, et pour rendre accessible les bâtiments aux travailleurs, il faut stocker l’eau dans des réservoirs.

Par ailleurs, l’exploitant de la centrale TEPCO a fait déverser 400 litres d’une résine synthétique près du réacteur 4 pour tenter de solidifier les poussières radioactives.

TEPCO a livré des chiffres sur les secousses subies par la centrale au moment du séisme: l’accélération dépasse les capacités de résistance prévues lors de la construction de la centrale, a précise la compagnie japonaise. Ainsi le réacteur 2 a subi une accélération horizontale de 550 Gals, supérieure de 26% à ce que le réacteur était sensé supporter. Pour le réacteur 5 l’accélération relevée est de 548 Gals (21% au-dessus), 507 Gals pour le n°3 (15% au-dessus de la limite acceptable).

30/03/2011
16H00: Aucune amélioration à Fukushima où les opérations de pompage de l’eau fortement radioactive découverte dans les bâtiments (salles des turbines) des unités 1, 2 et 3, ainsi que dans des tranchées souterraines progressent très lentement.
Le devenir de cette eau reste d’ailleurs incertain mais comme le confirme Sylvestre Pivet, directeur adjoint de l’innovation et du soutien nucléaire au CEA, elle doit impérativement être décontaminée avant tout rejet.
Ce qui n’a pas toujours dû être le cas si l’on se réfère aux dernières mesures de la radioactivité de l’eau de mer, à 300 mètres de la centrale, qui font état d’un taux d'iode radioactif 3.355 fois supérieur à la normale.
29/03/2011
11H30: Les analyses des échantillons de sols prélevés en cinq points les 21 et 22 mars sur le site de la centrale ont révélé la présence de plutonium 238, 239 et 240, a annoncé l’exploitant TEPCO. Les concentrations sont comparables à celles que les essais nucléaires atmosphériques de l’après-guerre ont laissées par déposition dans les sols. Cependant, la composition isotopique d’au moins deux échantillons suggère que le plutonium provient des combustibles utilisés dans la centrale.

La présence d’eau fortement radioactive dans les bâtiments (salles des turbines) des unités 1, 2 et 3, ainsi que dans des tranchées souterraines, rend très difficile le travail sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi, les travailleurs étant soumis à de fortes expositions. D’après la chaîne japonaise NHK, les opérations de pompage de l’eau n’avancent pas beaucoup.

Ce niveau élevé de radioactivité confirme que le combustible des réacteurs de la centrale est très dégradé, en partie fondu, et que les enceintes de confinement en béton ne sont pas totalement étanches. D’énormes quantités d’eau ayant été déversées sur des réacteurs abîmés pour les refroidir, on pouvait s’attendre à une telle situation, explique Jean-Christophe Gariel, de l’IRSN. Cependant la priorité était de refroidir ces cœurs de réacteurs qui, une fois arrêtés, émettent une chaleur résiduelle due aux produits de fission (lire Accident de Fukushima : les questions clefs).

Les cuves- qui abritent le cœur du réacteur- tiennent-elles le coup, ou bien le mélange de combustible et de matériaux fondus -une sorte de magma appelé corium- a-t-il commencé à percer le fond des cuves ? «On se pose des questions mais nous n’avons pas d’éléments permettant de savoir à quel stade de l’accident nous en sommes exactement», précise Jean-Christophe Gariel. Si le corium passe à travers la cuve, il se trouve en contact avec une couche de béton de plusieurs mètres (il y en aurait 8 m à Fukushima Daiichi sous les cuves). L’arrosage avec de l’eau laisse espérer que la température de ce mélange n’atteindra pas les niveaux requis pour une reprise de la réaction en chaîne.

En termes de rejets atmosphériques, le pire serait passé, estime l’IRSN. Cependant la contamination des sols sur le site et de l’eau de mer au large de la centrale est très importante. «Une fois la phase de crise passée, ce qui n’est pas encore le cas, il faudra évaluer les zones contaminées à long terme au Japon» explique Jean-Christophe Gariel. Dans les zones où les dépôts radioactifs contaminent les sols, le plus important pour les populations est d’éviter l’ingestion, ce qui signifie que les légumes qui poussent sur ces sols seront impropres à la consommation, par exemple.



28/03/2011

Les opérations de remise en état de la centrale sont ralenties par la présence d'eau très radioactive accumulée dans les salles des turbines de trois réacteurs (1,2 et 3), ainsi que dans une sorte de canal de béton longeant le bâtiment du réacteur n°2. Les opérations de pompage seraient en cours. La contamination de cette eau est très élevée, avec des débits de dose de 1000 mSv /heure pour le n°2 et de 750 mSv/h pour le n°3. Les cuves et les enceintes métalliques ne seraient donc plus totalement étanches pour les réacteurs 2 et 3, explique l'IRSN.

L'arrosage des réacteurs se fait désormais avec de l'eau douce, l'utilisation massive d'eau de mer risquant de provoquer des bouchons dans les canalisations (à cause de la cristallisation du sel) et de compromettre à terme la remise en route d'un système stable de refroidissement.

Les piscines d'entreposage des combustibles usagés "suscitent moins d'inquiétudes", selon Claude-André Lacoste, président de l'ASN.

Contamination de l'eau de mer:  les mesures révèlent une importante contamination du milieu marin au large de Fukushima Daiichi.

25/03/2011
18H00 : La TEPCO a annoncé avoir commencé des injections d’eau douce dans le cœur des réacteurs n°1 et n°3 afin d’améliorer le refroidissement. Le même processus est engagé sur le réacteur n°2. Il s’agit d’éviter d’employer de l’eau de mer dont le sel commence à former une croute autour des barres de combustible ce qui compromet l’efficacité du refroidissement.
Par ailleurs, de l’eau hautement radioactive serait présente dans les bâtiments machine reliés aux réacteurs 1,2 et 3. A propos de la centrale, le premier ministre japonais a évoqué une « situation imprévisible ». Après la contamination de trois travailleurs, dont deux sont hospitalisés, l’inquiétude concernant les conditions dans lesquels les personnels œuvrent au sein de la centrale augmente. Le gouvernement a demandé à la TEPCO de veiller à leur sécurité.
L’opérateur a également annoncé que les opérations de refroidissement  dureront sans doute plusieurs semaines.

10H00 : Selon l’Agence japonaise de sûreté nucléaire, l'enceinte du réacteur 3 ne serait plus étanche, expliquant la radioactivité élevée de l'eau qui a contaminé trois travailleurs de la centrale jeudi.

Les habitants se trouvant entre 20 et 30 km de la centrale -qui devaient jusque là se calfeutrer-sont invités par le gouvernement à partir.  Le périmètre d'exclusion pourrait être élargi au-delà des 20 km.

24/03/2011

Deux travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ont été hospitalisés ce jeudi 24 mars, selon l’Agence japonaise de sécurité nucléaire. Ces travailleurs essayaient de reconnecter des lignes électriques dans le bâtiment jouxtant le réacteur n°3. Leurs pieds ont été exposés à des niveaux élevés de radiation de 170 à 180 millisieverts.

D’après les informations de la chaîne japonaise NHK, les opérations d’arrosage sur la piscine de l’unité 3 ont repris ce matin. Hier la fumée noire sortant du réacteur avait forcé Tepco à suspendre ces opérations. Les informations en provenance de la centrale accidentée par le séisme du 11 mars sont parcellaires. Aucune explication n’a été officiellement fournie sur l’origine des fumées grises et noires du réacteur 3, dont le bâtiment est très endommagé.

Après la hausse de température de la cuve et l’élévation de la pression dans l’enceinte de confinement observée mercredi sur le réacteur 1, les injections d’eau de mer ont augmenté, passant de 2 à 18 m3/heure.

Les travaux de raccordements de l’électricité sont ralentis par des émissions radioactives importantes, selon le dernier point de l’Autorité française de sûreté nucléaire (ASN).
23/03/2011
21HOO: Il n'y a plus d'information sur les fumées qui se sont échappées du réacteur n°3. L’enceinte de confinement du réacteur n°3 ne serait plus étanche, voir le blog de Dominique Leglu.Les opérations de raccordement électrique se poursuivent, ainsi que les arrosages des différentes unités (2, 3 et 4).
 
De la fumée grise s'échappe du réacteur 3 de la centrale de Fukushima Daiichi lundi 21 mars 2011. Les travailleurs ont été temporairement évacués. (AFP / HO / TEPCO via JIJI PRESS)
16H00: Des fumées grises se sont de nouveau échappées du réacteur 3 de la centrale, sans que la cause soit connue. En France l'ASN se dit toujours en attente d'informations.
Un scénario catastrophique est-il à craindre du côté de ce réacteur? Lire le blog de Dominique Leglu.
22/03/2011

Le point à 18H30 : Le raccordement au réseau électrique se poursuit pour les différentes unités de Fukushima-Daiichi, a indiqué l’exploitant TEPCO. Les six réacteurs seraient connectés mais le courant n’arrive pas encore partout. Il faut vérifier l’état des installations avant de rétablir la connexion. L’éclairage a été rétabli dans la salle de contrôle de l’unité 3 –dont le bâtiment est très endommagé.

L’arrosage s’est poursuivi ce mardi: un véhicule équipé d’un bras s’étendant jusqu’à 50 mètres -conçu pour déverser du béton lors de la construction de gratte-ciels- a injecté de l’eau pendant trois heures sur le réacteur de l’unité 4 (où se trouve la piscine d’entreposage contenant le combustible le plus récemment sorti d’un cœur de réacteur).
Contamination : D’après la télévision japonaise NHK, le ministère de la science a réalisé des mesures de radioactivité à 40 km à l’ouest de la centrale de Daiichi. Des prélèvements de sols ont été réalisés près des routes à 5 cm de profondeur. Les niveaux de radioactivités sont de 43.000 becquerels par kilo pour l’iode 131 et de 4.700 Bq/kg pour le césium 137. Soit 400 fois plus que les niveaux d’émission habituels pour l’iode.
Des substances radioactives ont également été détectées dans l’eau de mer dans les environs de la centrale, ainsi que dans l’estuaire de la rivière Tomioka à 8 km au sud. Les taux relevés pour l’iode 131 représentent 80 fois la norme autorisée au Japon, selon les informations de la NHK.
Dans cinq villes de la préfecture de Fukushima, les mesures du ministère japonais de la santé ont montré que l’eau du robinet contient des niveaux d’iode 131 de 120 à 220 becquerels par kilo. D’après les limites fixées par le Codex alimentaire de l’OMS, le niveau d’iode 131  ne doit pas dépasser 100 Bq/Kg dans la nourriture destinées aux enfants. Le ministère a conseillé aux habitants de ces villes de ne pas laisser les enfants boire l’eau.

9H00 : De nouveaux dégagements de vapeur s’échappent de la centrale mais les ouvriers ont pu reprendre les opérations de rétablissement de l’électricité. Les  six réacteurs seraient désormais câblés. Selon l’opérateur TEPCO certains systèmes de contrôles et de mesures pourraient être opérationnels avant mercredi.
Par ailleurs, la situation des piscines de stockage des réacteurs 3 et 4 reste toujours préoccupante. Ni l'AEIA ni l'IRSN n'ont d'informations sur les causes et la nature des fumées grises observées lundi. De nouvelles projections d’eau sont programmées cet après-midi (heure du Japon)  sur ces réacteurs. L’IRSN reste préoccupé par le risque de cristallisation du sel injecté avec l’eau de mer dans les cuves des réacteurs (corrosion, impact sur le refroidissement des cœurs, risque de blocage de soupapes…). De manière générale, il conviendrait de reconstituer des réserves d’eau douce sur le site.
Des prélèvements d’eau de mer ont été faits sur huit sites différents relate l’AIEA sur son site. Les résultats des analyses seront connus le 24/03 mais des premières données indiquent que le niveau de radioactivité est 126 fois supérieur à la normale dans l’eau à 100 mètres de l’usine. Selon la CRIIRAD, les rejets radioactifs continuent, ils peuvent s’aggraver à tout instant ; les conditions météorologiques sont en outre défavorables et pourraient le rester jusqu’à mercredi minuit au minimum (heure de Tokyo).
21/03/2011
17H00 : La situation dans la centrale est peu claire. Des fumées se sont également  échappées du réacteur n°2, ces dégagements ont temporairement stoppé les opérations de remise en route de l’électricité.
Selon l’ASN, les rejets radioactifs se poursuivent. Quelle que soit l’évolution de la situation, le Japon aura à gérer, dans la durée, les dépôts de radioactivité consécutifs à ces rejets.
Quatre préfectures au Japon (Fukushima et ses préfectures environnantes - Ibaraki, Tochigi et  Gunma) ont décidé de suspendre les expéditions d’épinards et de légumes à feuilles.
A Tokyo, des traces d’iode radioactif ont été retrouvées dans de l’eau potable « à des niveaux non dangereux pour la santé » selon les autorités japonaises.
9H00 : De la fumée grise s'est échappée tôt ce matin (vers 5h TU) du réacteur n°3 de la centrale. L'exploitant TEPCO a annoncé une évacuation semble-t-il temporaire du personnel qui travaille sur la zone. Comme pour les unités 1 et 2, le coeur du réacteur 3 a au moins partiellement fondu. Une explosion a endommagé le toit du bâtiment, laissant la piscine de stockage du combustible usagé à l'air libre. Le réacteur 3 contenant du MOX, un mélange intégrant du plutonium, dont les rejets sont très radiotoxiques. D'où les efforts particuliers déployés pour éviter toute nouvelle explosion sur cette unité.

20/03/2011

14H00: Les opérations d'arrosage des unités 3 et 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi sont terminées. 90 tonnes d'eau ont été déversées sur le réacteur 3, 100 tonnes sur le réacteur 4, selon les autorités japonaises. Ces opérations auraient permis d'éviter l'ébullition des piscines 3 et 4 mais la situation demeure préoccupante.
18/03/2011
14H00 : L’Agence atomique japonaise a reclassé à 5 au lieu de 4 le niveau d’accident des réacteurs 2 et 3. Ce même accident est classé au niveau 6  par l’IRSN.
A Fukushima, des canons à eau continuent d’arroser les piscines contenant le combustible.
L’exploitant TEPCO a par ailleurs annoncé qu’une ligne électrique à haute tension avait pu être posée jusqu’à la centrale et que sa connexion pourrait intervenir d’ici samedi. Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs.
10H00 : La situation semble se stabiliser à la centrale de Fukushima. Le niveau de radioactivité reste élevé mais n’augmenterait plus selon les responsables. Les opérations de largage d’eau par hélicoptère ont repris toujours dans le but de remplir les piscines d’eau qui abritent le combustible nucléaire mis à l’arrêt.
Par ailleurs, le bilan des victimes du séisme et du tsunami continue à s’aggraver. Selon la police japonaise, le nombre de morts s’élève à 6400 morts et plus de 10 000 disparus.

17/03/2011
18H00 : Rien de nouveau à la centrale de Fukushima. Les camions et les hélicoptères ont cessé leurs manœuvres d’arrosage sans qu’on ait réellement de notion de l’efficacité de cette intervention.
Selon la CRIIRAD les doses équivalentes à la thyroïde qu’ont pu recevoir en 48 heures les enfants habitant Tokyo restent inférieurs au milliSievert (mSv) et par conséquent au seuil d’intervention de 10 mSv défini par l’OMS pour l’administration de comprimés d’iode stable. Il n’empêche que l’organisme considère ces résultats comme alarmant.
16H00 : Des hélicoptères et des canons à eau ont finalement pu être utilisés. Le but est d’essayer de remplir les piscines d’eau qui abritent le combustible mis à l’arrêt. Elles sont en ébullition et si elles se vident complètement il y a risque de fusion du combustible.
L’autre espoir réside dans le rétablissement de l’alimentation électrique de la centrale. Cela permettrait d’actionner les systèmes de refroidissement à l’arrêt depuis le tsunami. Les différentes explosions ont néanmoins pu les endommager. Selon la TEPCO, l’électricité ne sera pas rétablie avant demain.
L’IRSN estime que les rejets radioactifs représentent un dixième de ceux de Tchernobyl. Ils se composent de gaz rares (xénon, argon, crypton…), d’iode 131 et de césium 137.
13H00: L'armée (Forces japonaises d'autodéfense), équipée de 5 camions citernes transportant au total 30 tonnes d'eau, a commencé à arroser le réacteur n°3, selon la NHK.
28.000 personnes supplémentaires ont été évacuées à cause de la crise à Fukushima Daiichi.
Par ailleurs le décompte des victimes du tsunami se monte à plus de 5.500 décès et 9.500 disparus.
12H00 : Les nouvelles qui parviennent de Fukushima sont contradictoires. L’opérateur TEPCO a annoncé qu’il essayera de rétablir dans les prochaines heures l’alimentation électrique par une ligne à haute tension. Ce qui permettrait de rétablir certains circuits de refroidissement. Néanmoins, les manœuvres semblent de plus en plus  difficiles, selon la télévision NKH. La police n'a pas réussi à arroser le réacteur avec ses camions.
Les opérations de décompression volontaire des enceintes conduisent toujours à des rejets radioactifs et l’exposition au rayonnement des travailleurs sur le site reste préoccupante. A Tokyo, le relevé des balises de mesure reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.
10H00 : La situation reste toujours critique. La priorité absolue reste de remettre de l'eau dans la piscine du réacteur n°4 qui ne contient pratiquement plus d'eau. De nouvelles opérations de largage d'eau par hélicoptère sont prévus dans la journée.
Par ailleurs, l'AIEA fait état de 17 personnes contaminées sur le périmètre de l'usine dont au moins une a nécessité une hospitalisation.

16/03/2011
17H00 : Peu d’évolution depuis le début de l’après-midi. Après l’échec de la tentative d’arrosage par hélicoptère, les autorités envisagent d’asperger avec de puissantes pompes à eau le réacteur n°4. Mais les opérations au sol sont compliquées en raison du fort taux de radioactivité dans le périmètre de la centrale.
En France, les autorités ne cachent plus leur inquiétude et redoutent le pire. L’hypothèse d’un nuage radioactif qui toucherait la France est maintenant envisagée.
Par ailleurs, le bilan officiel fait maintenant état de plus de 4000 morts.
12H00 : L'opération de refroidissement par hélicoptère du réacteur n°4 est un échec. La radioactivité trop importante a empêché le largage d'eau. La nuit étant tombée au Japon, de nouvelles interventions sont en suspens.
Le niveau de radioactivité à proximité de la centrale augmente dangereusement. Un dernier relevé fait état d'un taux de 1500 mSv.
10H00 : la situation est de plus en plus critique à la centrale de Fukushima-1.Dans la nuit deux nouveaux incendies ont touché les réacteurs 3 et 4. Selon, un porte-parole du gouvernement l’enceinte de confinement du réacteur n°3 a également été endommagé, comme cela a déjà été le cas pour le réacteur n°2. Sur le site de l’usine, les niveaux importants de radioactivité empêchent les ouvriers et secouristes de travailler directement sur place. Une élévation provisoire du niveau de radioactivité pendant environ une heure a conduit à une évacuation provisoire de la centrale. Des manœuvres de refroidissement avec projection d’eau depuis un hélicoptère  ont commencé ce mercredi matin (GMT).
Des consignes de confinement sont maintenant étendues à une zone de 30Km autour de l’usine tandis que les balises de mesure de villes localisées entre la centrale et Tokyo, le long des côtes, relèvent une élévation des débits de dose. De même pour les balises situées à proximité de l’agglomération de Tokyo. Toutefois, à Tokyo, cette élévation de radioactivité reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations.
15/03/2011

A 18H00 TU, l'AEIA a précisé que l'unité 4 de la centrale de Daiichi avait été fermée pour maintenance le 30 novembre 2010 et que tout le combustible avait été retiré et placé dans la piscine de stockage. Les conditions et les conséquences de l'incendie qui ont touché cette unité 4 dans la nuit du 14 au 15 mars ne sont toujours pas connues en détail.

Par ailleurs les injections d'eau de mer se poursuivent dans les unités 1, 2 et 3 pour refroidir les coeurs des réacteurs, dont la fusion a commencé. L'enceinte de confinement du n°2 "pourrait avoir été endommagée" précise l'agence internationale.

La situation est stable dans les autres centrales touchées par le séisme et le tsunami, Onagawa, Fukushima Daini et Tokai, où les systèmes de refroidissements ont pu fonctionner et permettre l'arrêt à froid des réacteurs (l'état normalement requis pour une opération de maintenance sur un réacteur).

10H00: La situation est toujours plus préoccupante à Fukushima Daiichi: une explosion s'est produite la nuit dernière sur le réacteur 2, vraisemblablement due à un relargage d'hydrogène comme pour les précédentes (lire Que se passe-t-il à Fukushima?). Sur l'unité 2,  la fusion partielle du cœur est confirmée -cela signifie qu'il fond et commence à former un magma appelé corium. Les opérations de refroidissement du cœur par injection d’eau de mer se poursuivent mais sont rendues difficiles par les problèmes de pression et par le fait que l'enceinte de confinement du réacteur est endommagée -ce qui est une mauvaise nouvelle.

Un incendie s'est également déclaré sur la piscine du réacteur 4, qui était lui à l'arrêt au moment du séisme. l'incendie était maîtrisé à 2h TU, selon l'AEIA.
La piscine contient les barres de combustible usagé et constitue un autre sujet d'inquiétude: si ces barres retirées des réacteurs après utilisation se retrouvaient hors d’eau "elles se mettraient à brûler spontanément pour atteindre 2200°C" a expliqué un ingénieur nucléaire américain contacté par Sciences et Avenir . Ces barres "pourraient envoyer dans l’atmosphère des doses 10 fois plus fortes qu’un cœur de réacteur fondu" (lire le blog de Dominique Leglu).

De la radioactivité est relâchée directement dans l'atmosphère, précise l'Agence internationale pour l'énergie atomique. Des doses s'élevant jusqu'à 400 millisieverts/h ont été relevées sur le site de la centrale.

800 travailleurs ont été évacués du site de Fukushima Daiichi. Il en reste 50 sur place.
Le 14/03/2011
17H30: Sur le réacteur numéro 2 de Fukushima Daiichi la température continue à augmenter et l'injection d'eau de mer a commencé pour refroidir le coeur du réacteur, comme pour les unités 1 et 3. (Source: AEIA)

La situation est beaucoup plus rassurante à la centrale de Fukushima Daini. Deux réacteurs supplémentaires sont en "arrêt à froid" (état habituellement requis pour des opérations de maintenance sur le réacteur) et le 4ème devrait suivre une fois que les réparations du système de refroidissement seront terminées, indique l'exploitant, TEPCO. Cela signifie que le refroidissement du coeur peut commencer pour ces réacteurs.
11H00: Une nouvelle explosion s'est produite à la centrale de Fukushima-Daiichi sur le réacteur n°3,  la nuit dernière à 2h00 TU. Comme pour le réacteur n°1, c'est une réaction de l'hydrogène généré par le réacteur au contact de l'oxygène, dans l'enceinte de confinement, qui a provoqué l'explosion. Un scénario prévisible suite aux opérations de décompression qui étaient menées. Six personnes ont été blessées par l'explosion du bâtiment, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA).


L'explosion le 14 mars sur le réacteur n°3 de Fukushima Daiichi (AFP/HO/NHK)
Le 13/03/2011
D'après les dernières informations fournies par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) à 19H00, des rejets importants se sont produits après l'explosion du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima-Daiichi: "Lors de l’explosion, le débit de dose à la limite du site aurait atteint 1 millisievert par heure (mSv/h) ; 12 heures plus tard, le débit de dose aurait encore été de 0,040 mSv/h. Ces valeurs sont à comparer à 0,0001 mSv/h qui correspond à l’ordre de grandeur de la radioactivité naturelle. La valeur de 1 mSv/h correspond à un rejet très important dans l’environnement", selon le communiqué de l'IRSN. Pour le réacteur n°3, il y a également eu des rejets de produits radioactifs mais pas d'explosion du réacteur, ajoute l'Institut.
A la centrale d’Onagawa, la mesure de taux de radioactivité supérieurs à la normale aux abords du site -où l’état d’urgence a été déclaré-  pourrait "résulter du rejet de la centrale de Fukushima Daiichi", selon les informations de l'IRSN.
A 17H00 Le système de refroidissement d'un réacteur de la centrale de Tokai serait en panne (info France 24)
A 15H00 Une deuxième centrale, à Onagawa, est en état d'alerte à la suite de mesures de radioactivité au-dessus de la normale dans les environs.
A 13H00 Paris conseille aux ressortissants français vivant à Tokyo de s'éloigner quelques jours de la capitale.
11H00 Une fusion du réacteur n°3 pourrait être en cours, selon le gouvernement japonais.
L’incident sur le réacteur n°1 a été classé par l’Autorité de sûreté japonaise au niveau 4de l’échelle INES qui en comporte 7.
Outre l’évacuation des populations dans un rayon 20 km autour de la centrale, les autorités japonaises ont indiqué qu’elles réalisaient une distribution de comprimés d’iode.(ASN).
A 9H00 Après l'explosion du réacteur numéro 1, c'est maintenant le réacteur numéro 3 qui inquiète. Son circuit de refroidissement serait lui aussi en panne.


Le 12/03/2011
A 9H00 Depuis ce matin des informations inquiétantes proviennent de la centrale nucléaire de Fukushima-1. Une explosion a eu lieu ce matin et un épais nuage de fumée se dégage de la centrale. On sait que dans la nuit, l’exploitant de la centrale avait du relâcher de la vapeur d’eau radioactive afin de diminuer la pression dans le réservoir qui contient le cœur nucléaire.
Un périmètre de 10 Km autour de la centrale a été évacué et les autorités lancent des messages d’alerte sur un périmètre beaucoup plus large.
A 10H00 Les murs et le toit du réacteur principal se sont effondrés. Une fusion du cœur nucléaire est à craindre.
A 11H00 La zone d'évacuation est étendue à 20 Km autour des centrales.
A 12H00 Selon l'agence Kyodo des dégâts importants sur l'enceinte de confinement du réservoir sont peu probables.
A 14H00 La situation est toujours confuse autour de la centrale de Fukushima-1(Daiichi). Sur les 55 réacteurs nucléaires en fonctionnement au Japon sur 17 sites, 11 réacteurs ont été affectés par le séisme.
A 15H00 On ne sait toujours pas si le caisson du réacteur est intact ou a été endommagé
A 17H00 L'accident de la centrale de  résulte "de la perte de l’alimentation électrique des réacteurs et de difficultés dans leur refroidissement." (André-Claude Lacoste, Président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire)

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